« Chers politiques », cessez vos palabres et bougez-vous enfin pour le climat !

© Pieter Stockmans

 

Un dimanche à Bruxelles qui réchauffe le cœur – la journée était d’ailleurs un peu trop chaude pour un mois de décembre, mais nous y sommes désormais habitués : le trop est devenu la norme. Année trop sèche, trop chaude. Trop de pluie ici, trop peu là-bas, trop d’orages ici, trop peu de vent là-bas. Le message de ce dimanche s’inscrit dans la même veine : beaucoup de monde, mais trop peu de réactions politiques.

Ou plutôt : les réactions politiques – nombreuses en réalité – sont si affreusement égocentriques et si déconnectées du message délivré par les 75.000 citoyens venus manifester que l’on se passerait volontiers de cette avalanche de palabres. Histoire de ne pas se retrouver coincés sous les débris avec Gwendolyn Rutte, Wouter Beke, Joke Schauvlieghe, Marie-Christine Marghem et consorts.

Disons-le encore une bonne fois pour toutes, en restant polis, à tous les présidents de partis, les ministres concernés, les députés spécialisés et autres responsables politiques et professionnels du milieu : la marche pour le climat du 2 décembre 2018 n’exprimait pas la volonté des citoyens de changer leur mode de vie pour endiguer le dérèglement climatique (ils le font déjà au quotidien, sans brandir de banderoles, ni crier de slogans, chez eux, au travail, en déplacement et où qu’ils soient). Il s’agissait d’une SONNETTE D’ALARME visant à ce que les POLITIQUES écoutent enfin, pour AGIR ensuite, offrant ainsi des perspectives d’avenir réjouissantes et prospères aux générations futures.

Il s’agissait d’une SONNETTE D’ALARME visant à ce que les POLITIQUES écoutent enfin, pour AGIR ensuite, offrant ainsi des perspectives d’avenir réjouissantes et prospères aux générations futures.

Quiconque n’a pas perçu ce signal est sourd comme un pot et de mauvaise foi, et je fulmine face à cet immobilisme politique couvert par les fleurs que d’aucuns se lancent et les accusations à peine déguisées à l’égard du citoyen insouciant. Ras-le-bol. Soyez gênés, terrez-vous dans le silence ou filez loin, mais de grâce : ne faites pas comme si ces 75.000 personnes demandent ce que vous prétendez.

Ajoutez à cela que la plus grande marche pour le climat de notre histoire s’est avérée la manifestation la plus conviviale de ces dernières années. En cette période de barrages sinistres, de protestations et d’émeutes de gilets jaunes, ce détail mérite d’être souligné. Or si vous accueillez ce rassemblement pacifique avec un soupir de soulagement, vous vous mettez à nouveau le doigt dans l’œil.

Les décideurs politiques belges, flamands, bruxellois et wallons ont le choix : soit ils prennent ce signal au sérieux et réagissent cette semaine en proposant ce qui ressemble à une politique climatique digne de ce nom (Geert Bourgeois, prenez la relève de votre pseudo-ministre de l’Environnement ou tenez déjà pour acquis que votre gouvernement flamand aura été un désastre pour le climat), soit cette manifestation conviviale ne sera pas uniquement retenue comme la plus grande, mais aussi comme la dernière.

Car voyez-vous, le citoyen sait aussi compter. Si quelques vitrines brisées et quelques voitures incendiées, œuvre d’une centaine de hooligans, suscitent plus d’attention que le message transmis par 75.000 citoyens ce dimanche, la classe politique subira le retour de flamme. L’inquiétude n’est pas neutre, et encore moins positive et constructive, comme les politiciens au tweet facile et à la langue bien pendue aiment à penser. L’inquiétude se transforme en colère, et la colère devient destructrice, à l’image des gilets jaunes.

[Dimanche], j’étais à Bruxelles avec quelques-uns de mes petits-enfants. L’un d’eux, assis sur mes épaules, surplombait la foule. Il était impressionné par les évènements. « Les chefs de notre pays doivent être sacrément impressionnés en voyant ça », a-t-il dit. Je n’avais pas le cœur à répondre que nous sommes gouvernés par une bande d’opportunistes bornés dans une vision à court terme qui ne font rien – pas même lever le petit doigt – pour sauver le climat, et que demain, au sein des bureaux de partis, aucune décision innovante ou audacieuse ne verra probablement le jour.

Prouvez-moi que j’ai tort, montrez-moi que mon petit-fils cerne mieux nos dirigeants que moi. Mais faites quelque chose, bon sang : l’avenir a droit à une minute de courage politique.

Traduction: Hervé Voglaire Sanchez — Daardaar

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